Voilà maintenant 1 ans et demi que le sommet du G20 était à Hambourg.
Déjà avant le début du sommet nous redoutions qu’une nouvelle vague de répression contre les activistes de gauche ne se déclenche. C’était clair que le pouvoir tenterait de légitimer la répression contre la lutte du sommet. Ce soupçon n’a pas seulement été confirmer, mais a été surpassé.
Dès les premiers jours du sommet, le ministère publique d’Hambourg sollicita la mise en détention préventive de 85 personnes, dont 51 personnes en dehors des frontières allemandes. Une partie d’entre eux_elles était à nouveau en liberté dans le courant de la semaine, mais nombre d’entre eux_elles durent rester en prison jusqu’au début de leur procès.
Directement après le sommet, la police d’Hambourg mobilisa 180 fonctionnaires dans le cadre d’une commission spéciale nommée « Schwarzer Block ». D’après nos informations, cette commission dirige à ce jour environ 3’400 informations judiciaires contre plus de 850 personnes connues. Dans le but d’amasser un maximum d’information, une quantités énormes de photos et de vidéo sont analysées et un bon nombres de logements en Allemagne, comme ailleurs en Europe, sont perquisitionnés. De plus, dans quatre avis de recherche la photo de 281 personnes ont été rendu publique, dont probablement 73 d’entre elles ont été identifiées. Dans ce but, la police a acquis et utilisé un programme de reconnaissance faciale qui est maintenant sous le feu des critiques à cause de l’enregistrement de masse des données biométriques. La commission hambourgeoise chargé de la protection des données est catégorique : ce dispositif est illégal. Afin de pouvoir continuer ces petites affaires illégale sans être interrompu, l’autorité publique chargé de la police porte plainte sans autre contre cette même commission chargé de la protection des données
Peu de semaine après le sommet, le premier procès « NoG20 » avait lieu. Peike, un activiste néerlandais, est accusé d’avoir soi-disant lancé deux bouteilles. Il a été jugé coupable par le juge Krieten connu pour haïr tout ce qui vient de gauche. Sa peine est de 2 ans et 7 mois de prison ferme sans sursis. Ce jugement est hallucinant. Et ce bien qu’aucunE flic-témoins n’aille pu l’identifier pas une seule fois. Le jugement en appel à cette peine tombe en janvier 2019 : 1 ans et 9 mois avec sursis.
Depuis ce premier jugement, beaucoup de procédures devant les tribunaux d’Hambourg ont eu lieu et pas mal d’ordonnance pénales ont été envoyé. En plus des différents faux-témoignages des flics-témoins, il y a eu d’autres crapuleuses tentatives comme celle d’ordonner des interdiction de territoire à des accuséEs pourtant acquittéEs. D’après les informations de l’autorité judiciaire datant de janvier 2019, il y aurais eu 143 procédures terminées. Une peine d’emprisonnement sans sursis a été prononcé contre 9 personnes. Dans 51 autres condamnation à une peine de prison, le sursis a été retenu. Et 58 personnes ont été condamné à une peine pécuniaire. Seulement 25 procédures sur les 143 ont abouti à un acquittement ou à l’abandon des poursuites.
Et nous ne sommes pas encore sorti de l’auberge de la répression. Depuis décembre dernier, le procès au sujet de la manif’ à la Elbchaussee contre Can, Halil, Loïc et deux autres personnes est en cours. Loïc est en préventive depuis l’été 2018. Après que le mandat d’arrêt contre Can et Halil à été annulé en février 2019, il ne reste plus que Loïc en préventive.
« Loïc ! Nous sommes toutes et tous là pour te passer le bonjour et nous t’envoyons beaucoup de force et de courage pour surmonter toute cette situation de merde !! »
La justice veut donner un exemple. Elle ne reproche pas directement aux accuséEs d’avoir mis le feu aux voitures. Mais uniquement d’avoir été présent au moment des faits. Cela suffit au ministère public pour déposer une inculpation. Ils essaient encore une fois de calquer la jurisprudence soi-disant pour hooligan de la cour fédérale d’Allemagne sur les manifestation politique. D’après eux, prendre part à un groupe déterminé rempli les conditions d’une infraction nommé « Émeute ». Indépendamment si l’on commets directement une infraction ou non.
Déja quand Fabio était jugée dans le cadre de la violente dissolution de la manif’ par la police, la justice avait déjà tenté la même entre-loupe, heureusement sans succès. Le jugement qui sera rendu dans cette procédure aura sans aucun doute des conséquences sur beaucoup d’autres cas, et pas seulement en lien avec le G20.
Dès le début du procès en décembre contre les cinq, beaucoup d’amiEs, de camaradEs et de membres de la famille sont venuEs soutenir les accuséEs dans la salle d’audience. Mais en janvier, la juge décide de fermer l’audience au public au motif que l’expression de la solidarité serait dommageable à l’éducation des jeunes accuséEs. Concrètement la recommandation de la Rote Hilfe à refuser de répondre aux questions à été retenu. Mais ça ne va pas nous empêcher d’exprimer notre solidarité aux accuséEs !
Sous l’alliance « United We Stand » nous nous sommes rassemblé directement après le sommet pour soutenir les prisonniers et les prisonnières et pour ne pas nous taire devant les contradictions de la justice. C’est ainsi que régulièrement nous organisons des manifestations devant les prisons Billwerder et Holstenglacis et aussi devant le tribunal lors des procès. Nous sommes solidaire et soutenons les accuséEs, les prisonniers et les prisonnières avec leur proches, et depuis peu avec même une émission de radio.
Pour l’année en cours, prêt d’une centaine de jours de procès sont prévu pour environ une quarantaine de procédures. Avec ce nombre de procédure et la grande volonté de répression, il est d’autant plus important de ne pas rester seulE et de faire face ensemble au système répressif. Nous continuerons à soutenir bruyamment toutes les personnes affecté par la répression ! Jamais on nous prendra notre solidarité !
Passe au procès et ne laisse pas les accuséEs seulEs ! Viens aux manif’ et écris aux prisonniEre. c’est une bonne façon de vivre la solidarité !
Face à la répression, Seule quelques personnes sont directement touchées, mais concernées, nous le sommes toutes et tous !!
United We Stand ! – Personne ne reste seulE !